14.7.08

 

Paixões Antigas

Fora do que é habitual, colocarei hoje aqui letras de um conjunto de «velhas canções» italianas e francesas, que devem ter feito sonhar muita gente ao longo de décadas.

Algumas devem ter quase 70 anos. Venceram, pois, o capricho da moda, o gosto típico do tempo em que foram criadas, para se imporem como «canções de sempre».

As letras eram bem engendradas, inspiradas, mesmo se não saíam da pena de requintados Poetas líricos, faziam sentido, calavam fundo nos que as ouviam e eram sustentadas em melodias igualmente inspiradas, ajustadas às letras, num casamento perfeito entre o poema e a música.

Por isso, creio, sobreviveram. Continuamos a ouvi-las com sumo agrado, sem sombra de fastio, nem qualquer sensação de ultrapassadas.

Da mesma forma que algumas árias de óperas famosas, passados quase 200 anos, continuam a emocionar-nos, como esta habanera da Carmen, às vezes podendo criar-nos um nó na garganta ou até, literalmente, levar-nos às lágrimas, quebrando supostos estereótipos de dureza masculina.

Eis o que esta pequena selecção, procurada sem grande afã ou rigor, nos permite, sem dúvida, evocar, tal como ainda hoje nos comovemos com tragédias gregas escritas há mais de 2 500 anos.

Em contrapartida, outras peças, feitas há meia dúzia de anos, já não conseguimos ouvi-las ou lê-las, tal a sensação de enfado que nos causam.

Claro que, em matéria de gostos, haverá sempre grande amplitude de critérios, mas julgo que, ainda assim, é possível ensaiar alguma hierarquização.

Dada a efeméride, aqui deixo também a letra da Marselhesa.

Allons enfants de la Patrie ! Pode ser que outros dias de esperança e de glória, sobretudo para os que têm sede de justiça, renasçam, de preferência com mais sensatez e, acima de tudo, com menos sangue ...

AV_Lisboa, 14 de Julho de 2008

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Habanera – Ária da Ópera Carmen, de Georges Bizet ( 1838 – 1875 )

L'amour est un oiseau rebelle
Que nul ne peut apprivoiser,
Et c'est bien en vain qu'on l'appelle
S'il lui convient de refuser.

Rien n'y fait menace ou prière,
L'un parle bien, l'autre se tait,
Et c'est l'autre que je préfère,
Il n'a rien dit mais il me plaît.

Refrain:
: L'amour, l'amour, :

L'amour est enfant de Bohème,
Il n'a jamais jamais connu de loi,
Si tu ne m'aimes pas je t'aime,
Si je t'aime prends garde à toi.

L'amour que tu croyais surprendre
Battit de l'aile et s'envola,
L'amour est loin, tu peux l'attendre,
Tu ne l'attends plus, il est là.

Tout autour de toi, vite, vite,
Il vient, s'en va, puis il revient,
Tu crois le tenir, il t'évite,
Tu crois l'éviter, il te tient.

Refrain
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Non Ho L'età
Gigliola Cinquetti, 1964

Non ho l'età
Non ho l'età per amarti
Non ho l'età per uscire sola con te
E non avrei
Non avrei
Nulla da dirti
Perché, tu sai
Molte più cose di me

Lascia che io viva
Un amore romantico
Nell' attesa
Che venga quel giorno
Ma ora no

Non ho l'età
Non ho l'età per amarti
Non ho l'età per uscire sola con te

Se tu vorrai
Se tu vorrai
Aspettarmi
Quel giorno avrai
Tutto il mio amore per te

Lascia che io viva
Un amore romantico
Nell' attesa
Che venga quel giorno
Ma ora no

Non ho l'età
Non ho l'età per amarti
Non ho l'età per uscire sola con te

Se tu vorrai
Se tu vorrai
Aspettarmi
Quel giorno avrai
Tutto il mio amore per te
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Dio, Come Ti Amo
Gigliola Cinquetti

Nel cielo passano le nuvole
che vanno verso il mare
sembrano fazzoletti bianchi
che salutano il nostro amore

Dio, come ti amo
Non è possibile
Avere tra le braccia tanta felicità
Baciare le tue labbra che odorano di vento
Noi due innamorati, come nessuno al mondo

Dio, come ti amo
Mi vien da piangere
In tutta la mia vita, non ho provato mai
Un bene cosi caro, un bene cosi vero
Chi può fermare il fiume che corre verso il mare
Le rondini nel cielo, che vanno verso il sole?
Chi può cambiar l'amore, l'amore mio per te?

Dio, come ti amo
Dio, come ti amo

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Una Lacrima sul Viso
Cantor : Bobby Solo

Da una lacrima sul viso
Ho capito molte cose
Dopo tanti, tanti mesi ora so
Cosa sono per te.
Uno sguardo ed un sorriso
M'han svelato il tuo segreto
Che sei stata innamorata di me
Ed ancora lo sei.
Non ho mai capito
Non sapevo che
Che tu che tu
Tu mi amavi ma
Come me
Non trovavi mai
Il coraggio di dirlo, ma poi...
Quella lacrima sul viso
É un miracolo d'amore
Che si avvera in questo istante per me
E non amo che te
Non ho mai capito
Non sapevo che
Che tu che tu
Tu mi amavi ma
Come me
Non trovavi mai
Il coraggio di dirlo, ma poi...
Quella lacrima sul viso
É un miracolo d'amore
Che si avvera in questo istante per me
E non amo che te te che te te...

( Tradução – Una lacrima sul viso/Uma Lágrima no Rosto )

De uma lágrima no rosto
entendi muitas coisas,
depois de tantos e tantos meses agora sei
o que sou para você.

Um olhar e um sorriso
me revelaram o seu segredo,
que foi apaixonada por mim
e ainda o é.

Nunca entendi
não sabia que,
que você, que você
você me amava mas,
como eu,
não encontrava nunca
a coragem de dizê-lo,
mas depois...

Aquela lágrima no rosto
é um milagre de amor
que se realiza neste instante para mim
que não amo senão você.

Nunca entendi
não sabia que,
que você, que você
você me amava mas,
como eu,
não encontrava nunca
a coragem de dizê-lo,
mas depois...

Aquela lágrima no rosto
é um milagre de amor
que se realiza neste instante para mim
que não amo senão você.

Senão você, senão você
senão você, senão você.

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La bohème

Paroles: Jacques Plante. Musique: Charles Aznavour 1965 "Monsieur Carnaval"
© Editions Djanik
autres interprètes: Georges Guétary (1966), Les enfoirés (2000)
note: Titre tiré de l'opérette "Monsieur Carnaval".

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Je vous parle d'un temps
Que les moins de vingt ans
Ne peuvent pas connaître

Montmartre en ce temps-là
Accrochait ses lilas
Jusque sous nos fenêtres
Et si l'humble garni
Qui nous servait de nid
Ne payait pas de mine
C'est là qu'on s'est connu
Moi qui criait famine
Et toi qui posais nue

La bohème, la bohème
Ça voulait dire on est heureux
La bohème, la bohème
Nous ne mangions qu'un jour sur deux

Dans les cafés voisins
Nous étions quelques-uns
Qui attendions la gloire
Et bien que miséreux
Avec le ventre creux
Nous ne cessions d'y croire
Et quand quelque bistro
Contre un bon repas chaud
Nous prenait une toile
Nous récitions des vers
Groupés autour du poêle
En oubliant l'hiver

La bohème, la bohème
Ça voulait dire tu es jolie

La bohème, la bohème
Et nous avions tous du génie

Souvent il m'arrivait
Devant mon chevalet
De passer des nuits blanches
Retouchant le dessin
De la ligne d'un sein
Du galbe d'une hanche
Et ce n'est qu'au matin
Qu'on s'asseyait enfin
Devant un café-crème
Epuisés mais ravis
Fallait-il que l'on s'aime
Et qu'on aime la vie

La bohème, la bohème
Ça voulait dire on a vingt ans

La bohème, la bohème
Et nous vivions de l'air du temps

Quand au hasard des jours
Je m'en vais faire un tour
A mon ancienne adresse
Je ne reconnais plus
Ni les murs, ni les rues
Qui ont vu ma jeunesse
En haut d'un escalier
Je cherche l'atelier
Dont plus rien ne subsiste
Dans son nouveau décor
Montmartre semble triste
Et les lilas sont morts

La bohème, la bohème
On était jeunes, on était fous

La bohème, la bohème
Ça ne veut plus rien dire du tout
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Une femme amoureuse
Mireille Mathieu
Le temps qui court comme un fou
Aujourd'hui voilà qu'il s'arrête sur nous
Tu me regardes et qui sait si tu me vois
Mais moi je ne vois que toi
Je n'ai plus qu'une question
Tes yeux mes yeux
Et je chante ton nom
Si quelqu'un d'autre venait
Je l'éloignerais et je me défendrais

{Refrain:}
Je suis une femme amoureuse
Et je brûle d'envie de dresser autour de toi
Les murs de ma vie
C'est mon droit de t'aimer
Et de vouloir te garder
Par dessus tout

Hier aujourd'hui demain
Comptent un seul jour quand tu prends ma main
C'est comme un plan fabuleux tracé là-haut
Pour l'amour de nous deux
Qu'on soit ensemble longtemps
Ou séparés par des océans
Si un danger survenait
Je l'éloignerais et je me défendrais
{au Refrain}

Je suis une femme amoureuse
Et je te parle clair, et tu dois savoir
Ce qu'une femme peut faire
C'est mon droit de t'aimer
Et de vouloir te garder
Je suis une femme amoureuse
Et je brûle d'envie de dresser autour de toi
Les murs de ma vie
C'est mon droit de t'aimer
Et de vouloir te garder
Et de vouloir te garder

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Edith Piaf

Milord
Paroles: Georges Moustaki. Musique: Marguerite Monnot 1959
© Editions Salabert
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Allez venez! Milord
Vous asseoir à ma table
Il fait si froid dehors
Ici, c'est confortable
Laissez-vous faire, Milord
Et prenez bien vos aises
Vos peines sur mon cœur
Et vos pieds sur une chaise
Je vous connais, Milord
Vous ne m'avez jamais vue
Je ne suis qu'une fille du port
Une ombre de la rue...

Pourtant, je vous ai frôlé
Quand vous passiez hier
Vous n'étiez pas peu fier
Dame! le ciel vous comblait
Votre foulard de soie
Flottant sur vos épaules
Vous aviez le beau rôle
On aurait dit le roi
Vous marchiez en vainqueur
Au bras d'une demoiselle
Mon Dieu! qu'elle était belle
J'en ai froid dans le cœur...

Allez venez! Milord
Vous asseoir à ma table
Il fait si froid dehors
Ici, c'est confortable
Laissez-vous faire, Milord
Et prenez bien vos aises
Vos peines sur mon cœur
Et vos pieds sur une chaise
Je vous connais, Milord
Vous ne m'avez jamais vue
Je ne suis qu'une fille du port
Une ombre de la rue...

Dire qu'il suffit parfois
Qu'il y ait un navire
Pour que tout se déchire
Quand le navire s'en va
Il emmenait avec lui
La douce aux yeux si tendres
Qui n'a pas su comprendre
Qu'elle brisait votre vie
L'amour, ça fait pleurer
Comme quoi l'existence
Ça vous donne toutes les chances
Pour les reprendre après...

Allez venez! Milord
Vous avez l'air d'un môme
Laissez-vous faire, Milord
Venez dans mon royaume
Je soigne les remords
Je chante la romance
Je chante les milords
Qui n'ont pas eu de chance
Regardez-moi, Milord
Vous ne m'avez jamais vue...
Mais vous pleurez, Milord
Ça, j' l'aurais jamais cru.

+parlé:

Eh! bien voyons, Milord
Souriez-moi, Milord
Mieux que ça, un p'tit effort...
Voilà, c'est ça!
Allez riez! Milord
Allez chantez! Milord
Ta da da da...
Mais oui, dansez, Milord
Ta da da da...
Bravo! Milord...
Encore, Milord...
Ta da da da...
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Edith Piaf

Non, je ne regrette rien

Paroles: Michel Vaucaire. Musique: Charles Dumont 1961
© Eddie Barclay / SEMI
autres interprètes: Nicole Martin, Isabelle Boulay

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Non ! Rien de rien
Non ! Je ne regrette rien
Ni le bien qu'on m'a fait
Ni le mal tout ça m'est bien égal !

Non ! Rien de rien
Non ! Je ne regrette rien
C'est payé, balayé, oublié
Je me fous du passé !

Avec mes souvenirs
J'ai allumé le feu
Mes chagrins, mes plaisirs
Je n'ai plus besoin d'eux !

Balayées les amours
Et tous leurs trémolos
Balayés pour toujours
Je repars à zéro

Non ! Rien de rien
Non ! Je ne regrette rien
Ni le bien, qu'on m'a fait
Ni le mal, tout ça m'est bien égal !

Non ! Rien de rien
Non ! Je ne regrette rien
Car ma vie, car mes joies
Aujourd'hui, ça commence avec toi !

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La vie en rose

Paroles: Edith Piaf. Musique: Louiguy 1946
© Editions Arpège
autres interprètes: Céline Dion, Dalida (1965), Diana Kroll, Donna Summer, Ella Fitzgerald & Louis Armstrong, Emilie Simon, Franck Pourcel, Grace Jones, Jacqueline François, Joséphine Baker, Marlène Dietrich, Mireille Mathieu, Patachou, Patricia Kaas, Tohama, Yves Montand
note: Et encore beaucoup d'autres dont: Ute Lemper, Pascal Of Bollywood, ...

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Des yeux qui font baisser les miens
Un rire qui se perd sur sa bouche
Voilà le portrait sans retouche
De l'homme auquel j'appartiens

{Refrain:}

Quand il me prend dans ses bras,
Il me parle tout bas
Je vois la vie en rose,
Il me dit des mots d'amour
Des mots de tous les jours,
Et ça m'fait quelque chose

Il est entré dans mon cœur,
Une part de bonheur
Dont je connais la cause,
C'est lui pour moi,
Moi pour lui dans la vie
Il me l'a dit, l'a juré
Pour la vie
Et dès que je l'aperçois
Alors je sens en moi
Mon cœur qui bat

Des nuits d'amour à plus finir
Un grand bonheur qui prend sa place
Des ennuis, des chagrins s'effacent
Heureux, heureux à en mourir

{au Refrain}

{Nota: variante pour le dernier couplet:}

Des nuits d'amour à en mourir
Un grand bonheur qui prend sa place
Les ennuis, les chagrins s'effacent
Heureux, heureux pour mon plaisir
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Charles Trenet

Que reste-t-il de nos amours

Paroles et Musique: Charles Trenet 1942
© Editions Raoul Breton
autres interprètes: Dalida (1972), Patrick Bruel (2002)

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Ce soir le vent qui frappe à ma porte
Me parle des amours mortes
Devant le feu qui s' éteint
Ce soir c'est une chanson d' automne
Dans la maison qui frissonne
Et je pense aux jours lointains

{Refrain:}

Que reste-t-il de nos amours
Que reste-t-il de ces beaux jours
Une photo, vieille photo
De ma jeunesse
Que reste-t-il des billets doux
Des mois d' avril, des rendez-vous
Un souvenir qui me poursuit
Sans cesse
+
Bonheur fané, cheveux au vent
Baisers volés, rêves mouvants
Que reste-t-il de tout cela
Dites-le-moi
+
Un petit village, un vieux clocher
Un paysage si bien caché
Et dans un nuage le cher visage
De mon passé

Les mots les mots tendres qu'on murmure
Les caresses les plus pures
Les serments au fond des bois
Les fleurs qu'on retrouve dans un livre
Dont le parfum vous enivre
Se sont envolés pourquoi?

{au Refrain}

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Léo Ferré

Avec le temps

Paroles et Musique: Léo Ferré 1971
© Les nouvelles Editions Meridian
autres interprètes: Jane Birkin, Dalida (1971), Catherine Lara (Sol En Si 1999), Isabelle Boulay, Thierry Amiel (2003)

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Avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
on oublie le visage et l'on oublie la voix
le cœur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller
chercher plus loin, faut laisser faire et c'est très bien

avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
l'autre qu'on adorait, qu'on cherchait sous la pluie
l'autre qu'on devinait au détour d'un regard
entre les mots, entre les lignes et sous le fard
d'un serment maquillé qui s'en va faire sa nuit
avec le temps tout s'évanouit

avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
mêm' les plus chouett's souv'nirs ça t'as un' de ces gueules
à la gal'rie j'farfouille dans les rayons d'la mort
le samedi soir quand la tendresse s'en va tout' seule

avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
l'autre à qui l'on croyait pour un rhume, pour un rien
l'autre à qui l'on donnait du vent et des bijoux
pour qui l'on eût vendu son âme pour quelques sous
devant quoi l'on s'traînait comme traînent les chiens
avec le temps, va, tout va bien

avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
on oublie les passions et l'on oublie les voix
qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gens
ne rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froid

avec le temps...
avec le temps, va, tout s'en va
et l'on se sent blanchi comme un cheval fourbu
et l'on se sent glacé dans un lit de hasard
et l'on se sent tout seul peut-être mais peinard
et l'on se sent floué par les années perdues- alors vraiment
avec le temps on n'aime plus

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Jacques Brel

Quand on n'a que l'amour

Paroles et Musique: Jacques Brel 1956
© Phonogram Paris / Ed. Caravelle
autres interprètes: Dalida (1957), Star Academy (2001), Thierry Amiel (2003), Anaëlle (2006)
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Quand on n'a que l'amour
A s'offrir en partage
Au jour du grand voyage
Qu'est notre grand amour

Quand on n'a que l'amour
Mon amour toi et moi
Pour qu'éclatent de joie
Chaque heure et chaque jour

Quand on n'a que l'amour
Pour vivre nos promesses
Sans nulle autre richesse
Que d'y croire toujours

Quand on n'a que l'amour
Pour meubler de merveilles
Et couvrir de soleil
La laideur des faubourgs

Quand on n'a que l'amour
Pour unique raison
Pour unique chanson
Et unique secours

Quand on n'a que l'amour
Pour habiller matin
Pauvres et malandrins
De manteaux de velours

Quand on n'a que l'amour
A offrir en prière
Pour les maux de la terre
En simple troubadour

Quand on n'a que l'amour
A offrir à ceux-là
Dont l'unique combat
Est de chercher le jour

Quand on n'a que l'amour
Pour tracer un chemin
Et forcer le destin
A chaque carrefour

Quand on n'a que l'amour
Pour parler aux canons
Et rien qu'une chanson
Pour convaincre un tambour

Alors sans avoir rien
Que la force d'aimer
Nous aurons dans nos mains,
Amis le monde entier

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Jacques Brel

On n'oublie rien

Paroles et Musique: J. Brel/G. Jouannest 1961
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On n'oublie rien de rien
On n'oublie rien du tout
On n'oublie rien de rien
On s'habitue c'est tout

Ni ces départs ni ces navires
Ni ces voyages qui nous chavirent
De paysages en paysages
Et de visages en visages
Ni tous ces ports ni tous ces bars
Ni tous ces attrape-cafard
Où l'on attend le matin gris
Au cinéma de son whisky

Ni tout cela ni rien au monde
Ne sait pas nous faire oublier
Ne peut pas nous faire oublier
Qu'aussi vrai que la terre est ronde
On n'oublie rien de rien
On n'oublie rien du tout
On n'oublie rien de rien
On s'habitue c'est tout

Ni ces jamais ni ces toujours
Ni ces je t'aime ni ces amours
Que l'on poursuit à travers cœurs
De gris en gris de pleurs en pleurs
Ni ces bras blancs d'une seule nuit
Collier de femme pour notre ennui
Que l'on dénoue au petit jour
Par des promesses de retour

Ni tout cela ni rien au monde
Ne sait pas nous faire oublier
Ne peut pas nous faire oublier
Qu'aussi vrai que la terre est ronde
On n'oublie rien de rien
On n'oublie rien du tout
On n'oublie rien de rien
On s'habitue c'est tout

Ni même ce temps où j'aurais fait
Mille chansons de mes regrets
Ni même ce temps où mes souvenirs
Prendront mes rides pour un sourire
Ni ce grand lit où mes remords
Ont rendez-vous avec la mort
Ni ce grand lit que je souhaite
A certains jours comme une fête

Ni tout cela ni rien au monde
Ne sait pas nous faire oublier
Ne peut pas nous faire oublier
Qu'aussi vrai que la terre est ronde
On n'oublie rien de rien
On n'oublie rien du tout
On n'oublie rien de rien
On s'habitue c'est tout
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Jacques Brel

La chanson des vieux amants

Paroles: Jacques Brel. Musique: Jacques Brel & Gérard Jouannest 1967
© Editions Pouchenel
autres interprètes: Luce Dufault (2000)

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Bien sûr, nous eûmes des orages
Vingt ans d'amour, c'est l'amour fol
Mille fois tu pris ton bagage
Mille fois je pris mon envol
Et chaque meuble se souvient
Dans cette chambre sans berceau
Des éclats des vieilles tempêtes
Plus rien ne ressemblait à rien
Tu avais perdu le goût de l'eau
Et moi celui de la conquête

{Refrain:}
Mais mon amour
Mon doux mon tendre mon merveilleux amour
De l'aube claire jusqu'à la fin du jour
Je t'aime encore tu sais je t'aime

Moi, je sais tous tes sortilèges
Tu sais tous mes envoûtements
Tu m'as gardé de pièges en pièges
Je t'ai perdue de temps en temps
Bien sûr tu pris quelques amants
Il fallait bien passer le temps
Il faut bien que le corps exulte
Finalement finalement
Il nous fallut bien du talent
Pour être vieux sans être adultes

{Refrain}

Oh, mon amour
Mon doux mon tendre mon merveilleux amour
De l'aube claire jusqu'à la fin du jour
Je t'aime encore, tu sais, je t'aime


Et plus le temps nous fait cortège
Et plus le temps nous fait tourment
Mais n'est-ce pas le pire piège
Que vivre en paix pour des amants
Bien sûr tu pleures un peu moins tôt
Je me déchire un peu plus tard
Nous protégeons moins nos mystères
On laisse moins faire le hasard
On se méfie du fil de l'eau
Mais c'est toujours la tendre guerre

{Refrain}

Oh, mon amour...
Mon doux mon tendre mon merveilleux amour
De l'aube claire jusqu'à la fin du jour
Je t'aime encore tu sais je t'aime.

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La Marseillaise

Paroles et Musique: Claude Rouget de Lisle 1792
autres interprètes: Mouloudji, Michel Sardou (1976), Mireille Mathieu, Marc Ogeret
note: Hymne national français
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Allons enfants de la Patrie
Le jour de gloire est arrivé
Contre nous de la tyrannie
L'étendard sanglant est levé {2x}

Entendez vous dans les campagnes
Mugir ces féroces soldats
Ils viennent jusque dans vos bras,
Egorger vos fils, vos compagnes

{Refrain:}
Aux armes citoyens ! Formez vos bataillons !
Marchons, marchons,
Qu'un sang impur abreuve nos sillons

Que veut cette horde d'esclaves
De traîtres, de Rois conjurés ?
Pour qui ces ignobles entraves,
Ces fers dès longtemps préparés ? {2x}

Français ! pour nous, ah ! quel outrage !
Quels transports il doit exciter !
C'est nous qu'on ose méditer
De rendre à l'antique esclavage !

{au Refrain}

Quoi ! des cohortes étrangères
Feraient la loi dans nos foyers ?
Quoi ! ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fiers guerriers {2x}

Grand Dieu ! par des mains enchaînées
Nos fronts sous le joug se ploieraient,
De vils despotes deviendraient
Les maîtres de nos destinées ?

{au Refrain}

Tremblez, tyrans ! et vous, perfides,
L'opprobe de tous les partis,
Tremblez ! vos projets parricides
Vont enfin recevoir leur prix {2x}.

Tout est soldat pour vous combattre,
S'ils tombent, nos jeunes héros,
La terre en produit de nouveaux
Contre vous tous prêts à se battre

{au Refrain}

Français ! en guerriers magnanimes
Portez ou retenez vos coups.
Epargnez ces tristes victimes
A regret s'armant contre nous {2x}.

Mais le despote sanguinaire,
Mais les complices de Bouillé,
Tous ces tigres qui sans pitié
Déchirent le sein de leur mère

{au Refrain}

Amour sacré de la Patrie
Conduis, soutiens nos bras vengeurs !
Liberté, Liberté chérie !
Combats avec tes défenseurs {2x}.

Sous nos drapeaux, que la victoire
Accoure à tes mâles accents,
Que tes ennemis expirant
Voient ton triomphe et notre gloire !

{au Refrain}

Nous entrerons dans la carrière,
Quand nos aînés n'y seront plus
Nous y trouverons leur poussière
Et les traces de leurs vertus. {2x}

Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil,
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre !

{au Refrain}

6.7.08

 

Sequência ao Exercício Linguístico


Venho revelar-vos, meus porventura escassos, mas mui estimáveis leitores, as minhas propostas de identificação de autores dos trechos aqui deixados no anterior exercício linguístico.

Para vossa e minha ilustração tentarei justificar as identificações dos autores em questão, aquelas que eu próprio fiz, não dispondo, desafortunadamente, da versão do autor do texto – Vasco Graça Moura.

Ouso, ainda assim, divulgar e defender os critérios por que me guiei.

1 - «Entom chegaram uns moços folgando mui joviais e arremetendo por antre as cavalgaduras. E encontrando seu Mestre lhe disseram rijamente: - Bofé, dom vilão, que nom queremos nós nem trívio nem quadrívio, ca filharemos outro mester lavrando pedra em Castela. E o Mestre, mui calado e mui torvo, se foi asinha.»

Linguagem tipicamente tardo-medieva, com vários arcaísmos de sabor popular, como se pode achar em qualquer das crónicas de Fernão Lopes, o nosso primeiro grande cronista e original escritor, com evidente capacidade de repórter atestada na forma como relata as cenas populares da Revolução de 1383 : «Acudi ao Paço, que matam o Mestre…», por ex. Lendo a sua crónica de D. João I, sobretudo, parece que assistimos à Revolução.

Quem quiser confirmar ou relembrar, tem, em português moderno, um excelente trabalho de reescrita das crónicas de FL do saudoso António José Saraiva, grande apreciador e divulgador de Fernão Lopes, como de outros nossos escritores clássicos, infelizmente já desaparecido de entre nós e que tanta falta nos tem feito sentir, agora que muitas das sua reflexões ganham renovada actualidade.

2 – Entra Domingas e diz:

Eramá, esses bastardos /
nada querem da labuta. /
Muita parra, pouca fruta, /
pouca ervilha e muitos cardos. /
Triste vida fideputa! /
Antes irei de bom grado /
ver se acaso estou doente: /
sempre o físico consente /
em me passar atestado /
e então folga toda a gente. /
Ó filhos de Belzebú, /
acaso perdeis o siso? / A
os livros limpai o cu, /
ou metei-os no baú, /
que os lerdes não é preciso (vai-se bailando).

Neste, certamente muitos acertaram : Gil Vicente, considerado o fundador do teatro português. Há aqui traços inequívocos do estilo vicentino : linguagem directa, desempoeirada, satírica, com frequência, polvilhada de plebeísmos correntes, fortes, crus até, para marcar situações reais, acaba por permitir a fácil identificação.

3. Aquela pastora mui merencoriamente assentada olhava o rouxinol que se ia morrendo. E a senhora Arima lhe falou, por conhecer, de tantas mágoas que ali tão longe a tinham trazido, qual fosse então a causa. Ao que ela em seu fundo suspirar, gemia que um zagal a pusera em tão triste estado, por porfiar ele mais em dar-lhe os ensinamentos que soía quando ela menos os desejava.

Esta prosa pastoril, bucólica, entretecida de amorosas declarações, queixumes e mágoas, em que não falta sequer o rouxinol sofredor, bastam para reconhecê-la como pertencendo a Bernardim Ribeiro, escritor que terá talvez iniciado entre nós o gosto pelo saudosismo, muito apreciado pelo romântico Garrett, não por acaso, autor daquela famosa definição do termo saudade : «gosto amargo de infelizes, delicioso pungir de acerbo espinho», que encabeça uma das suas obras, hoje quase esquecida e sem leitores, intitulada Camões.

4. Não mais, Musa, não mais, que o meu engenho / a moucos vem falar, empedernidos. / Nem querem já saber porque aqui venho, / nem de meu estro são agradecidos. / Ó caso singular, ó caso estranho, / ó ruído mais torpe entre os ruídos! Em vez de honesto estudo próprio de aula, / mais se diriam feras numa jaula !

Neste caso, creio, muitos terão igualmente acertado com facilidade. Aquele começo carregado de termos camonianos: Não mais, Musa, não mais, o engenho, o falar a surdos e empedernidos, o estro, o honesto estudo, etc., não deixam margem a dúvidas.

De resto, a estrofe de Os Lusíadas para onde este exercício de VGMoura nos remete, a 145, do Canto X, é das mais citadas de sempre, em especial, os seus dois últimos versos, que terminam com «a pátria metida no gosto da cobiça e na rudeza de uma austera, apagada e vil tristeza», expressão desafortunadamente mantida tão actual, ao longo da nossa história, desde o século XVI para cá, até aos repetidos sombrios dias de hoje.

5. Pegavam os santos do Império Romano num pergaminho sagrado, desatavam as fitas, desenrolavam a pele, assopravam o pó, alisavam as dobras, decifravam a letra, abriam o coração e recitavam aqueles cânticos inefáveis. E vós hoje vedes um cartapácio, e não quereis sopesar-lhe o cabedal, afagar-lhe a lombada, abrir suas folhas, ler nele escorreitamente alguma lição impressa e preparar assim o Império que há-de vir !

Com um ritmo frásico destes, forte e correntio, com o predomínio dos verbos e substantivos, quase sem adjectivos, logo desperta em nós a lembrança daquele célebre trecho do Estatuário, saído da pena insigne do Imperador da Língua Portuguesa, como o exigente poeta e pensador de génio, Fernando Pessoa, chamou ao Padre António Vieira, figura cultural cimeira do nosso século XVII.

Esse magnífico trecho de prosa portuguesa, que os miúdos eram incentivados a saber de cor, na antiga Escola Primária, a do Estado Novo, essa mesma, onde afinal nem tudo era mau, nem obscurantista, nem incapacitante, como prova a sobrevivência intelectual de muitos próceres da superveniente Revolução de Abril, a tal que haveria de reinstaurar entre nós o reino da Luz, da Ciência e da Cultura, mas que, apesar dos enunciados nobres desígnios, pouco tem sido conseguido para destruir a espessa e córnea camada de ignorância e de incultura que ainda pesa sobre grande parte da sociedade portuguesa, nalguns pontos até, registando níveis de inesperado retrocesso.

Mais uma vez se comprova que os ditos ideais nobres, solenemente enunciados, são úteis, mas não bastam por si. Para a sua promoção, é preciso empenho denodado, acção concertada, perseverante e eficaz, servida por gente idónea, competente e séria e não por cortes numerosas de solícitos apadrinhados, sem valor, sem brio nem chama, como vemos proliferar. Os resultados desta inversão de valores não se fazem nunca esperar e pagam-se por preço bem alto.

Também por isto se bateu o valoroso Padre António Vieira, cujos quatrocentos anos do nascimento se comemoram em 2008, ano vieirino, como foi designado.

6. O almocreve desbarretou-se e coçou a cabeça devagar: "- Ora, meu fidalgo, eu cá nesta vida só aprendi três coisas: assinar de cruz, pensar as mulas e não falhar com esta clavina. Não preciso de mais". E assentou pesadamente a coronha do bacamarte na soleira da venda. "- Veja o fidalgo o senhor Morgado de Agra de Freimas: tanto leu, tanto leu, que tresleu e deu em léria, com perdão de V. Exa."

Aqui poderia haver hesitação na identificação, entre Júlio Dinis, por ex., e o Camilo, mas a alusão ao Morgado de Agra de Freimas, ditaria a sua resolução, remetendo-nos logo para «A Queda de um Anjo», divertida e, ao mesmo tempo, acutilante novela Camiliana.

Não faltam, na vasta produção de Camilo Castelo Branco, almocreves desbarretando-se ante fidalgos, falando com propriedade de mulas, exímios em aparelhá-las, tanto como no manejo de velhas clavinas, sempre prontas a desempenhar encomendados serviços.

Outros termos aqui presentes nos encaminhariam para Camilo, como o muito ler e o tresler e os lérias palavrosos, mas, afinal, algo asnáticos e improdutivos que proliferam na larga ficção do romancista, recolhidos da vida real do seu tempo, muitos deles, desgraçadamente, sobreviventes no nosso moderno quotidiano.

7. Nas nossas aulas, ao amanhecer, / evita-se a leitura, o baço tédio, / pois a escola encontrou outro remédio / e eu deixo o meu cigarro esmorecer. / Austera escola ! Aplica o seu afã / e ensina entre chilreios aos rebentos / os úteis, impecáveis rudimentos / para engraxarem botas amanhã.

Também aqui, o início deste trecho não deixa margem para dúvidas, apontando para o conhecido poema de Cesário Verde, «O Sentimento de um Ocidental», que nos evoca o bulício da cidade, na concreta azáfama das gentes que nela trabalham, numa vida dura, sem horizontes, esmagadas pela miséria, causando na sensibilidade do Poeta um inevitável, «absurdo desejo de sofrer», nas suas próprias palavras, numa inequívoca demonstração de sentimento de solidariedade para com os infelizes, que ele observa do seu relativo conforto de burguês, comerciante abastado, coisa que, afinal, de pouco lhe valeria, numa vida demasiado breve e marcada, também ela, pela desgraça, não económica, por certo, mas não menos dolorosa e inexorável.

8. Com um sacudir impaciente da botina de verniz, Cecília arredou aquela resma de papel sorumbático. Que estavam ali a fazer a gramaticazinha esbeiçada, o caderninho de de significados com nódoas de tinta, a selectazinha encardida de vetustos autores? Pela janela aberta de par em par, a brisa do Tejo entrava, luminosamente, maciamente azul, numa doce lufada matinal. E Roberto estava a chegar.

Neste também imagino que não tenha sido difícil a identificação. Se em lugar de Cecília, estivesse Luísa, a do «Primo Basílio», ou Maria Eduarda, a de «Os Maias», a identificação seria imediata.

Mas a botina de verniz, a gramaticazinha esbeiçada, o caderninho de significados, a selectazinha, a brisa do Tejo a entrar luminosamente, maciamente azul, etc., denunciam o fino estilo literário queiroziano, umas vezes subtilmente irónico, outras refinadamente satírico, sempre com o adjectivo bem colocado, o advérbio ajustado, tudo cerzido numa prosa extremamente elegante, dúctil, percuciente e, sobretudo, sumamente agradável, que fazem de Eça de Queiroz, ainda hoje, um autor de enorme encanto, para todos os que permanecem sensíveis à plasticidade da Língua Portuguesa.

9. Karaças, meu! Par-tu-tos kornos se olhas pràs koxas da Çónia Çoraia. Topas? A gaja é kinda não topou, mas logo apalpu-lhe as tetas nem ke seja ko telemóvel. Ontem a setôra xamou os meus pais, mas eles absteram-se de ká vir, meu, e ela kaga-se toda só de pençar ke lhe póço ir às fussas. Kolmi.

Por fim, este trecho modernaço não oferece nenhuma dificuldade. Trata-se de um falar que vai ganhando terreno entre os mais moços, alguns já não formalmente analfabetos, visto que até já se encontram ( ? ) na Universidade ( ? ), coisa estranha de se reconhecer, nos surpreendentes tempos que correm, quando quase se não distingue o discurso de um estudante universitário, da fala trôpega e soez de qualquer marginal.

Pode ter havido por aqui um dito processo de aproximação cultural, porventura taxado de democrático, mas de absoluto nocivo efeito.

Para tal fenómeno, tem certamente contribuído o Ensino aparentemente moderno, mas desleixado, promíscuo, excessivamente tolerante com a incúria, com a falta de estudo, de aplicação, de contacto com a leitura de textos de bons autores da Língua Portuguesa.

O predomínio do audiovisual sobre a leitura, actividade que exige concentração prolongada, ambiente adequado, sem demasiado ruído e perturbação, ao contrário daquele que excita permanentemente os sentidos e o intelecto, mas que não permite reflexão, a sua necessária avaliação, conduz o espírito dos jovens para um estado de febril exaltação, saltando de sensação e ideia, num frenético corrupio, numa ilusão de conhecimento que naturalmente lhes há-de deformar a consciência, a mentalidade em formação.

A demissão da família das suas responsabilidades educativas e normativas, a par da degradação da Escola, onde qualquer tentativa de imposição de disciplina se toma por agravo, por insulto à «consciência democrática dos alunos», acabam por explicar os níveis presentes de cultura e educação alcançados, de que a linguagem é o espelho maior.

Muito trabalho, pois, há a desenvolver para contrariar esta realidade. O primeiro passo para tal consiste no reconhecimento da presente calamidade. Sem essa consciência do mal, todo o diagnóstico sairá errado e a terapêutica inadequada.

Cumpre acordar para a crua fealdade da situação, para que o mal não se vá agravando, tornando cada vez mais difícil a sua debelação.

Eis, caríssimos leitores, ao que nos levou uma inocente brincadeira linguístico-literária de Vasco Graça Moura, sagaz autor e polémico cronista da nossa maioritariamente tola e leviana Comunicação Social.

AV_Lisboa, 06 de Julho de 2008

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